les de Nourry de Bénouville
en religion.
Dans l'ancien régime, et principalement pour les enfants cadets des familles nobles, il y a avait deux principaux débouchés: les armées du Roy ou entrer en Religion. La famille de Nourry de Bénouville a embrassé ces deux carrières. Cette page liste les informations que nous avons sur les de Nourry qui sont entrés en Religion.
Il est à noter que parmi les très nombreux enfants (17 enfants identifiés !!) du couple Jean Baptiste de Nourry (vers 1631 - 1707) et Marie Angélique Eudes de Catteville (vers 1635 - 1707), nous avons pu retrouver que 5 d'entre eux seront religieuses, religieux ou prêtre.
Denis de Nourry de Bénouville (vers 1667 - 1734) - Prêtre curé d'Esclavelles.
Fils de Jean-Baptiste de Nourry et de Marie Angélique Eudes.
En avril 1700 (ADSM G6150), il a été nommé au personat de Mirville (76), sur la nomination de messire Charles de Bouillonney, chevalier seigneur et patron de Manoyel, la Boutonnière, Mirville et autres seigneurerie.
A cette époque, Denis de Nourry habite à Paris Isle Notre Dame, rue et paroisse St Louis.
On apprend qu'il est maître ès Arts et licencié en droit canon divin.
Prêtre curé du village d'Esclavelles (76), depuis environ 1705 (le premier acte signé de sa part date de juillet 1705, "De Nourry de Bénouville curé de la dite paroisse") jusqu'à sa mort en juin 1734.
L'abbé cochet a émis l'hypothèse que Denis de Nourry serait à l'origine de la construction en 1712 du très élégant presbytère d'Esclavelles.
En décembre 1704 (ADSM J1303), Denis de Nourry de Bénouville héritera de son père de la ferme noble de Grandval avec la vavassorerie attachée, sise en la paroisse de Bénouville, tenue à ferme par un certain Jacques Le Roux, contenant 22 acres de terres, et affermée à 270 livres, ainsi qu'une rente de 12 livres.
En septembre 1733, il fonda des messes perpétuelles à Bénouville (ADSM - 2E83-118 notariat de Neufchatel - 76). Pour un montant de 60 livres à payer annuellement à la fabrique de l'église de Bénouville et à prendre sur la rente de la ferme de Grandval (tenue en 1733 par Pierre Leroux pour 280 livres), et qui sera payé chaque 10 d'octobre, jour de la St Denis.
Il s'agit de :
- basses messes célébrées à l'intention du sieur fondateur et de sa famille en l'église de Bénouville chaque lundi à 7 heures du matin entre le 1er avril et le 1er octobre et à 8 heures pour le reste de l'année. Si un jour férié tombe un lundi, la messe sera célébré le lendemain.
- chaque lendemain de la St Denis (10 octobre), ou le jour suivant en cas de jour férié, un service solennel de 3 grandes messes, la première étant dédiée à St Denis, la deuxième à la Vierge, la troisième aux défunts, et deux basses messes dédiées aussi aux défunts. Les 5 prêtres présents étant rétribués chacun 3 livres et 4 sols. 3 livres au total distribués aux pauvres de la paroisse présents.
L'abbé Cochet indique (au XIXè siècle), qu'il existait dans la sacristie de l'église de Bénouville (76) une inscription obituaire et tumulaire gravée sur une plaque mutilée de marbre noir, dédiée à la mémoire de Denis de Nourry de Bénouville, avocat, curé d'Esclavelles où il mourut le 19 juin 1734. Nous ignorons si celle plaque existe toujours.
Marc Anthoine de Nourry (1666 - après 1707) père cordelier au Couvent des Cordeliers de Rouen
ADSM - 35H29 - Livre des Professions de tous les pères et frères du couvent des frères mineurs Cordeliers Rouen.
"Jay soubsigné frère Marc Anthoine de Nourry, fils de Jean-Baptiste de Nourry et de Angélique Eude, natif de la paroisse de Bénouville, doyenné de Valmont, diocèse de Rouen, aagé de 21 ans ou environ ayant esté baptisé le 30eme de mars l'an 1666, confesse avoir pris l'habit de novice au couvent de l'observance de Saint François de la ville de Rouen le 3eme juin 1687 et que l'an de mon noviciat estant expiré, j'ay ce jourd'huy ce 3eme jour de juin 1688, sans aucune contrainte, et par le seul mouvement su Saint Esprit fait voeu et profession solennelle dans l'église du dit couvent en la condition de frère clerc, de garder toute ma vie la règle et vie des frères mineurs vivant en obédience sans propre et en chasteté et ce entre les mains du révérend père Martin Chedville gardien, en présence de la communauté eet des tesmoins Jean Baptiste de Nourry mon père et Angélique Eude ma mère, soubsignés après que la protestation m'a esté faitte, que si quelque condition requise par les sacrés canons me manquait ma profession seroit nulle a quoy jay consenti. Laquelle profession je tiens pour juridique et légitime, tesmoins mon signe manuel fait ce jour et an que dessus."
Cité dans la succession de Jean Baptiste de Nourry son père en décembre 1707, comme recevant 30 livres de rente viagères. (ADSM J1303).
Cécile de Nourry de Bénouville (vers 1675 - 1751) supérieure du couvent des ursulines du Havre.
Fille de Jean-Baptiste de Nourry et de Marie Angélique Eudes.
En religion elle s'appelait soeur Cécile de St Dominique.
D'après son acte de décès elle serait entrée en religion vers 1705.
En juin 1728 (ADSM G5542), elle était déjà supérieure du couvent, elle signera la déclaration des biens et revenus du couvent des Ursulines. Les revenus étant de 4 732 livres, les dépenses s'élevant à 5 500 livres.
Marie Anne de Nourry de Bénouville (1671 - ?), supérieure du couvent des Annonciades de Fécamp.
Fille de Jean-Baptiste de Nourry et de Marie Angélique Eudes.
Entrée aux couvent des Annonciades de Fécamp en avril 1689 sous le nom de soeur Marie Anne de Sainte Croix.
Elue supérieure du couvent, dite Mère Ancelle, à la mort de la Mère d'Epineville en 1720, élue trois fois consécutivement (supérieure entre les années 1720 - 1728).
Source : Dom Gaston Lecroq - Les Annonciades de Fécamp - 1947.
Catherine de Nourry de Bénouville (vers 1674 -?)
Fille de Jean-Baptiste de Nourry et de Marie Angélique Eudes.
Entrée aux couvent des Annonciades de Fécamp en 1691.
Source : Dom Gaston Lecroq - Les Annonciades de Fécamp - 1947.